Après lecture du Programme de Politique Générale présenté par la majorité IC au Conseil Communal, Ecolo-Berloz formule quelques commentaires …


Commentaires et recommandations d’Ecolo-Berloz à propos du programme de politique générale 2013 – 2018 dressé par le Collège communal
Programme_de_politique_generale.pdf

Le Collège communal, issu de la majorité IC, a présenté au conseil communal du 20 février dernier son programme de politique générale. Ce texte indique quelles seront les priorités qui seront données par le Collège communal durant les six prochaines années à Berloz (voir le document ci-joint).
Après avoir pris connaissance du texte, Ecolo-Berloz souhaite formuler des commentaires et des recommandations.

Les finances

Le Collège signale que le maintien de finances saines devient de plus en plus difficile à cause de la diminution de subsides dû à l’état des finances des autres niveaux de pouvoirs. De plus, l’augmentation des coûts énergétiques et de la gestion des déchets, ainsi que le service incendie et la police, mettent à mal les finances communales.
Le Collège ajoute qu’une réflexion énergétique est à inscrire dans les priorités. Par conséquent, une politique résolument volontariste en matière d’économie d’énergie devrait être menée par la majorité IC.
Or, si l’on en croit le programme de politique générale 2013-2018, il n’en sera (presque) rien (voir chapitre enseignement).

Pour Ecolo-Berloz, il n’est pas cohérent de relever que la hausse des coûts de l’énergie met à mal les finances communales sans mener un plan d’action global afin d’y remédier.

Ecolo-Berloz s’inquiète de l’absence d’investissement en matière d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments communaux et du CPAS. Pour mémoire, en 2011, le chauffage des bâtiments de la commune et du CPAS a coûté plus de € 45.000.
Le Collège ne doit pas se contenter de déclarer que l’augmentation des dépenses est indépendante de sa volonté. Il devrait lancer un audit énergétique de l’ensemble des bâtiments communaux et du CPAS. Après cet audit, des investissements pourront être consentis et le temps de retour sur ceux-ci pourra être chiffré et objectivé. Ceci permettrait d’alléger la facture de la consommation d’énergie et de donner de l’air aux finances communales.

D’autre part, le coût des déchets générés par les citoyens doit, depuis la réglementation sur le coût vérité des déchets (principe du pollueur-payeur), être intégralement répercuté auprès des citoyens sous forme de taxe sur les immondices. La seule augmentation de coût qui pourrait mettre à mal les finances de la commune est causée par les déchets générés par les services de la commune elle-même, de l’école, du CPAS et les déchets collectés au bord des routes.

Les travaux

Ecolo-Berloz se félicite de constater que le Collège a placé la réfection des trottoirs de Corswarem et l’aménagement de nouveaux trottoirs là où ils sont peu praticables dans ses priorités.

En revanche, Ecolo-Berloz s’étonne de constater que des travaux d’agrandissement de la cuisine de l’école et de modification du dortoir de la crèche « les Berloupiots » soient à l’ordre du jour quelques années seulement après l’inauguration de ces bâtiments.

Le réfectoire a été inauguré en 2000 alors que la commune était dirigée par le PS. La capacité du réfectoire était connue lors de sa conception. La cuisine a visiblement été sous-dimensionnée. La crèche, inaugurée en 2008, n’a que 5 ans. Elle a visiblement, elle aussi, été mal réfléchie.

De manière générale, il est plus coûteux de devoir modifier des infrastructures que de les penser efficacement dès l’origine. Ecolo-Berloz invite le Collège à mieux concevoir les futures infrastructures (voir points concernant le PCDR).

Ecolo-Berloz invite également le Collège à améliorer l’acoustique du réfectoire de l’école.

Le plan triennal

Ecolo-Berloz se réjouit qu’après des années d’immobilisme et de perte des subsides régionaux, le Collège va effectuer les travaux d’égouttage de la rue de Hasselbrouck en plusieurs phases.

Pour la rue R. Orban, Ecolo-Berloz suggère au Collège d’attendre les résultats du plan intercommunal de mobilité avant de lancer de nouveaux projets d’amélioration des voiries.

La sécurité

Ici aussi, Ecolo-Berloz attendrait les conclusions du plan intercommunal de mobilité avant de mettre en place des radars répressifs et de placer des effets de porte sur les voiries.

Par ailleurs, Ecolo-Berloz invite le Collège à veiller en permanence à la sécurité des usagers lents lors des chantiers et des travaux en cours et à venir.

Par exemple, en cas d’ouverture de trottoirs, un espace sécurisé et séparé de la voirie réservée aux automobiles devrait être préservé et aménagé pour permettre le cheminement piéton.

Par exemple, le déneigement de l’escalier de la maison communale ne devrait pas entraîner une accumulation de la neige dégagée sur le trottoir, entravant le cheminement des piétons.

Par exemple, l’aménagement des trottoirs et des voiries devrait s’accompagner de dispositifs en vue d’empêcher le stationnement des véhicules sur les trottoirs. Une signalisation adéquate devrait interdire ce stationnement sur les trottoirs lorsque la largeur n’est pas suffisante pour assurer la sécurité des piétons.

L’amélioration de la sécurité routière passe aussi par un changement des habitudes de chacun. Ecolo-Berloz suggère de rappeler de manière régulière certaines règles du code de la route (stationnement, vitesse etc.) dans le Berl’info.

La famille et la petite enfance

La « prime langes » de € 10 par an pour les familles comptant un enfant de moins de 2 ans ne changera pas grand chose à la vie des familles.
Ecolo-Berloz juge cette mesure cosmétique et coûteuse sur le plan administratif au regard de son impact pour la population.

Ecolo-Berloz instaurerait plutôt une prime plus importante réservée à l’achat de couches lavables, comme cela se fait déjà dans de nombreuses communes.
Les couches lavables ne sont plus ce qu’elles étaient. Elles sont anti-fuites, munies d’élastiques et de velcros et elles sont lavées par les machines à lessiver classiques.

De plus, ces couches permettent de réduire considérablement le volume de déchets. Une telle mesure rencontrerait plusieurs objectifs :

  • Soulager le budget des ménages : les couches lavables sont moins coûteuses que les couches jetables
  • Diminuer le volume des déchets produits, lequel augmente la valeur de la taxe sur les immondices et permettrait ainsi une diminution de la taxe communale sur les déchets
  • Réduire considérablement la consommation de matières premières (dans les couches jetables : hydrocarbures pour la partie imperméable et le gel absorbant ; chlore pour blanchir ; pâte à papier ; parfums, agents conservateurs).

L’agrandissement de la crèche a été commenté dans le chapitre Travaux.

La jeunesse

Ecolo-Berloz encourage le Collège dans son projet de partenariat avec les communes proches afin d’étoffer l’offre de stages.

L’engagement d’un éducateur de rue en partenariat avec les communes voisines est une piste qu’Ecolo-Berloz invite le Collège à explorer. Cette personne pourrait organiser des activités pendant les périodes de congé scolaires, telles que par exemple une plaine de vacances, un camp de vacances, visites de musées, des tournois, des jeux de société etc. Ces activités devraient être organisées simultanément pour toutes les catégories d’âge et non échelonnées dans le temps en fonction de l’âge des jeunes comme c’est le cas aujourd’hui.

Ecolo-Berloz invite enfin le Collège à prévoir des espaces publics dans tout nouveau projet de lotissement et à en créer dans le bâti existant.
La culture

Ecolo-Berloz félicite le Collège pour sa volonté de promouvoir les artistes locaux. Toutefois, le programme de politique générale reste flou en ce qui concerne les moyens.

Ecolo-Berloz encourage le Collège à finaliser le projet de rénovation de la salle communale à Corswarem (voit PCDR Li Vi Qwarem). Cet outil permettra de développer les activités culturelles.

L’enseignement

La réflexion concernant un nouvel éclairage des classes par l’éco-passeur est une bonne idée.

La notion de « garderie pendant les congés scolaires » devrait être précisée. S’il s’agit de plaines de vacances, de camps de vacances, de visites de musées et autres activités culturelles et récréatives à organiser dans le cadre de la politique de la jeunesse, alors Ecolo Berloz est tout à fait favorable. En revanche, s’il s’agit de faire surveiller les enfants par une personne peu qualifiée sans prévoir de sortie, Ecolo-Berloz pense que le projet devrait être revu.

Enfin, des maladies causées par l’utilisation des pesticides dans l’agriculture dite ‘conventionnelle’ sont de plus en plus suspectées.
La santé de nos enfants doit être préservée et ils ne devraient courir aucun risque, notamment à cause de leur alimentation. C’est pourquoi des repas équilibrés et bio devraient être proposés à la cantine scolaire.

Le programme communal de développement rural (PCDR)

La Berle

Le projet de maison rurale multiservices au centre de Berloz inquiète Ecolo-Berloz. Outre le côté architectural plutôt moderne du bâtiment à deux pas du centre historique de la commune, la disproportion entre la capacité d’accueil du bâtiment et le nombre de places de stationnement est manifeste. Le projet prévoit plusieurs salles de réunion, pouvant accueillir plus de 50 personnes. Et seulement 7 places de stationnement. Où vont stationner les autres visiteurs qui rejoindront le site en voiture ?

Ecolo-Berloz invite le Collège à revoir sa copie et à reconsidérer le projet compte tenu de l’espace existant. Il invite également le Collège a prévoir un espace de stationnement pour les deux roues.

Li Vî Qwarem

La salle devrait être l’outil au service de la population pour toutes les activités culturelles à venir. Cependant, ici aussi se pose la question de l’espace disponible pour le stationnement et la capacité d’accueil. Ecolo-Berloz suggère au Collège d’envisager d’étendre la zone de stationnement à des terrains voisins et également de prévoir une infrastructure pour ranger les deux roues.

Les personnes âgées

Ecolo-Berloz approuve le programme proposé par le Collège.

L’environnement

Le programme politique pour la prochaine législature est laconique. Hormis l’engagement d’un agent constatateur des incivilités, d’un éco-passeur spécialiste en matière d’énergie et d’isolation et le ramassage des tontes de pelouses, rien de concret.

Or, le Collège relève que l’environnement est une problématique quotidienne et un défi pour l’avenir.

Ecolo-Berloz invite le Collège à relancer la dynamique du plan communal de développement de la nature. Il invite également le Collège à réviser le règlement pour l’octroi de primes énergétiques en orientant celles-ci en priorité vers les audits énergétiques et l’isolation des bâtiments et en articulant les montants des primes pour que les personnes les plus démunies bénéficient de l’aide la plus élevée.
Ecolo souhaite également que du personnel communal soit affecté à des tâches de cantonnier. Un ouvrier communal serait responsable d’une zone de la commune qu’il arpenterait quotidiennement, nettoyant les rues et les trottoirs, les avaloirs et veillant à la propreté de l’espace public. Cette personne serait également un relais entre les citoyens et la commune.

Le CPAS

Le programme politique de la majorité IC se contente de dresser un constat. Aucun moyen n’est développé dans ce programme politique pour atteindre l’objectif, certes louable, d’aider les personnes les plus démunies à faire face à la détresse sociale.

Ecolo-Berloz suggère par exemple au Collège d’inclure des clauses sociales dans les marchés de travaux publics que la commune sous traite. En réservant une part de ces marchés aux entreprises de travail adapté et aux entreprises de réinsertion socioprofessionnelles, la commune donnerait un signal et aiderait les personnes les plus démunies à retrouver une activité, un travail, une dignité.

L’information et la communication

Le projet d’organiser un accueil des nouveaux habitants est une bonne idée tout comme la mise à jour du site Internet de la commune.

En revanche, Ecolo-Berloz regrette que le site Internet de la commune ne propose pas de lien vers les sites Internet des partis politiques qui pourtant animent eux aussi la vie communale.

Le Berl’info devrait également être ouvert aux opinions politiques. Comme le signale le Collège, « le Berl’info sera toujours un moyen important d’information pour les associations, les clubs et les particuliers à destination de toute la population ». La participation des citoyens à la vie de leur commune passe aussi par l’implication politique. Dès lors pourquoi exclure les partis politiques actifs sur la commune du Berl’info et du site Internet de la commune ?

Le sport

L’accent vers le sport de rue souhaité par le Collège serait facilité par l’engagement d’un éducateur de rue (voir point concernant la jeunesse). Cette personne aurait la responsabilité d’organiser concrètement les diverses manifestations sportives.

Ecolo-Berloz s’étonne de ne retrouver aucune proposition en matière d’infrastructures sportives. Par exemple, la commune compte deux clubs de football, lesquels occupent des locaux dont certains peuvent être qualifiés de vétustes. Ne serait-il pas temps de mener une réflexion en vue de rationaliser l’offre tout en améliorant la qualité des infrastructures ?

Le logement

Le Collège veut lutter contre les immeubles inoccupés. Il est en effet temps de prendre les choses en mains quand on voit le nombre de maisons abandonnées, délabrées, voire en ruine sur notre commune.

Dommage qu’il ait fallu attendre la législature 2013-2018 pour s’en rendre compte. Mais soit.

Le conseil communal vient d’adopter une taxe afin de pénaliser les propriétaires d’immeubles inoccupés. Mais l’article 4 du règlement-taxe stipule que la taxe n’est pas due lorsque le propriétaire démontre que l’inoccupation est indépendante de sa volonté. Ceci laisse une grande place à l’arbitraire, et au fait du prince.
De plus, sont également exonérés les immeubles inoccupés pour cause de travaux en cours. Aucune autre précision quant aux travaux. Durée, nature, coûts ?

Ecolo-Berloz suggère de revoir le texte du règlement-taxe en incluant un montant minimum de travaux à effectuer annuellement pour être exonéré de la taxe. Par exemple, le propriétaire doit prouver avoir dépensé au moins le montant de la taxe due pour l’exercice d’imposition pour en être exonéré. Ceci évitera que des immeubles restent inoccupés sans être grevés de taxe parce que des travaux sont en cours, mais n’avancent pas ou peu.

Conclusions

Le programme de politique générale contient quelques bonnes idées (travaux de réfection des trottoirs, politique des aînés). En revanche, il reste flou sur les mesures à prendre et les moyens à mettre en œuvre dans de nombreux domaines (jeunesse, culture, CPAS…), et présente de très (trop) nombreuses lacunes (politique énergétique, environnement, aménagement du territoire, urbanisme, sports, logement, information…).