Pour que l’expression d’opinions politiques dans le ‘Berlinfo’ et l’organisation de débats publics dans les salles communales puissent être une réalité aussi à Berloz.


« Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets. » – A. Sauvy

« L’ignorance du citoyen, c’est la sauvegarde des élus » – H. De Croo

La politique désigne ce qui à trait à la vie en commun de groupes humains. Par conséquent, la politique est indispensable à toute vie en société. Que ce soit à l’échelle de la planète, d’un pays, d’une commune ou d’une famille.

Faire de la politique, c’est faire des choix et fixer des priorités !

Les moyens disponibles (ressources naturelles, moyens financiers, humains, matériels…) sont limités, les besoins non. Par conséquent, ces besoins ne peuvent jamais tous être rencontrés en même temps. Des choix s’imposent.
A l’échelle de la famille, c’est par exemple choisir de remplacer la chaudière plutôt que d’acheter une nouvelle voiture ou de partir en vacances…
Pour les pouvoirs publics, les choix sont arbitrés par des femmes et des hommes qui sont élus par la population parmi des listes de candidats qui défendent un programme politique. Le programme indique quelles sont les priorités.

Outre les temps forts que sont les élections, il est essentiel que le débat politique alimente en permanence la réflexion citoyenne. Il est essentiel que chacun puisse rester informé sur l’évolution des dossiers, les options qui sont retenues et celles qui ne le sont pas.
Pour choisir en connaissance de cause ses représentants parmi les candidats qui se présentent aux suffrages.

A Berloz, les autorités communales auraient-elles peur du débat ?

Ecolo Berloz souhaite que tous les partis politiques démocratiques puissent diffuser dans le bulletin communal leurs priorités, défendent leurs choix et fassent connaître leur vision pour le développement de la commune.

Une demande de pouvoir publier ponctuellement des articles concernant la vie politique locale dans le ‘Berlinfo’ a été formulée au Collège communal (Bourgmestre, Echevins et Président du CPAS).

Cette demande a été refusée.

Le Collège communal argumente que le ‘Berlinfo’ n’est pas destiné à diffuser de l’information politique. Ses pages sont réservées à des articles d’information générale à caractère non-politique.

D’autre part, lors d’un débat mené fin 2010 au Conseil communal, le public présent a appris que certaines salles communales sont accessibles aux associations berloziennes. A l’exception des partis politiques. Pourquoi cette distinction ?

Contrairement a ce qui fut annoncé au conseil communal, les partis politiques peuvent, moyennant paiement, accéder aux infrastructures communales. Pour preuve, la Conférence-Débat organisée ce 20/06/2011 dans la Salle Communale « Li Vî Quarem ».

L’organisation par les sections locales des partis politiques d’exposés et de débats, la diffusion de propositions, d’analyses et de commentaires ne font-elles pas partie intégrante de la vie de la collectivité au même titre que l’organisation d’un souper, d’un bal (du Bourgmestre !) ou d’une manifestation sportive ?

L’information politique du citoyen n’est-elle pas indispensable au bon fonctionnement de la vie publique ?

Les autorités locales ne devraient-elles pas contribuer à informer, de manière contradictoire, le citoyen sur la vie politique communale ?

Ecolo Berloz souhaite que les partis politiques démocratiques, qui font partie intégrante de la vie de la commune, puissent avoir accès aux locaux communaux dans les mêmes conditions que les autres associations, qu’elles soient sportives, culturelles ou autres.

Ecolo Berloz souhaite également que le bulletin communal ‘Berlinfo’ soit ouvert à des articles concernant la vie politique locale.

L’ouverture du bulletin communal à l’expression politique des partis démocratiques existe dans d’autres communes de Wallonie. Fort de ces exemples, Ecolo Berloz est disposé à collaborer à la rédaction d’un règlement communal qui encadre cet accès au bulletin communal.

Parce qu’en ces temps troublés, il est essentiel que le débat politique ne soit pas rejeté par les autorités communales, et ainsi discrédité auprès des citoyens. Mais bien que les autorités organisent et encouragent le débat pour que l’action politique retrouve ses lettres de noblesse auprès du grand public.

Le débat politique doit pouvoir se tenir sur la place publique, dans le respect mutuel des idées et des personnes. La lutte contre le rejet du fait politique par le citoyen passe par là.

Il en va du salut de notre démocratie.

Roland Vanseveren – Secrétaire