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« Publicité, sauvegarde du peuple »
C’est ce qu’on peut lire sur le fronton de l’hôtel de Ville de Verviers.
Il ne s’agit pas ici de la publicité commerciale qui envahit nos écrans, mais du fait d’informer les citoyens des décisions des autorités.
Cette inscription rappelle l’importance de la transparence et de l’accès à l’information en démocratie.
Car la démocratie repose sur la participation des citoyens, notamment à travers les enquêtes publiques ou les élections.
Or, cette participation n’est possible que si les citoyens sont informés à temps des projets et des décisions.
Pour que les citoyens puissent donner leur avis, participer à la vie de la commune et, le jour venu, choisir leurs élus en connaissance de cause.
TRANSPARENCE ?!
Avez-vous entendu parler des deux enquêtes publiques récentes concernant des projets qui vont avoir un impact sur la vie des citoyens et les budgets communaux?
Le remblais de la sablière? La maison de la Berle?
Pensez-vous que la commune vous a bien informé et vous a bien conseillé pour répondre à ces enquêtes?
Pas nous!
Pourtant, les enquêtes publiques sont des moyens offerts aux habitants pour donner leur avis sur les projets d’urbanisme de leur commune !
Quand le permis est délivré, quand les travaux débutent, c’est trop tard!!
Nous vous donnons des explications sur ces deux projets en pages intérieures de ce journal.
Ces deux projets ont fait l’objet d’un affichage et d’une publicité minimalistes.
Concernant la sablière, le résumé présenté sur l’avis d’enquête publique n’attirait pas l’attention de citoyens sur l’ampleur du projet.
Aucune séance d’information n’a été proposée avant cette enquête, pour expliquer au citoyen en quoi consiste le projet, répondre à ses questions et lui expliquer quand et comment répondre à l’enquête publique.
Une séance d’information a été faite, plus tard, pour informer et présenter le projet revu suite aux remarques de la Région Wallonne. Mais l’enquête publique était clotûrée. L’ option d’une nouvelle enquête ne semble pas à l’ordre du jour.
Actuellement, le citoyen ne peut même pas consulter le dossier qui a été présenté publiquement.
La commune semble vouloir prendre sa décision sans demander l’avis d’un public maintenant informé.
Nous pensons que plus un projet soumis à permis a un impact important sur la population, plus celle-ci doit être informée du contenu du projet, de ses conséquences et surtout de la manière dont elle peut répondre à l’enquête publique. C’est quand même le but d’une enquête non?
Ecolo-Berloz pense que la commune n’est pas transparente
- L’enquête publique relative à la sablière (voir page 4 et encadré ci-contre) n’a pas réellement permis au
citoyen de donner son avis. Il s’agit pourtant d’un permis qui aura des conséquences pour les habitants - Le projet « Maison de la Berle » (voir encadré) a connu de nombreux brouillons. Le public a découvert la
version finale lors de l’enquête publique relative au permis d’urbanisme avec, à nouveau, une publicité
minimaliste - Un plan intercommunal de mobilité (PICM) a été lancé fin 2011, une enquête publique a été réalisée en
mars 2013. Où en est-on? Où peut-on consulter le projet ? Waremme permet sa consultation sur son site
Internet, pourquoi pas Berloz ? - Le programme de la majorité prévoyait un « schéma de structure ». L’objet du schéma de structure
communal est de définir une politique d’aménagement du territoire dans le cadre d’un projet de
développement communal. C’est important quand, comme à Berloz, on peut s’attendre à de nombreuses
demande de permis pour construire et lotir dans les prochaines années. Où en est ce projet permettant une
vision du futur de la commune? - On parle de rénover la salle Li Vi Qwarem. Sur internet on peut voir qu’un appel d’offre a été lancé en mai
2014. Y a-t-il déjà des projets, peut-on voir les plans, donner son avis?
Ce sont pourtant des points importants pour les budgets communaux et le futur de la commune.
Tout se passe en coulisse, à l’abri des regards.
Ecolo-Berloz estime que l’autorité communale devrait mieux informer au sujet des projets qui vont
influencer l’avenir.
Ecolo-Berloz trouve dommage qu’il ne lui soit pas possible de publier occasionnellement dans le
Berl’info pour faciliter la diffusion de l’information, donner son avis sur ce type de projet, sur les
budgets et sur les comptes communaux.
Comblement de la sablière de Corswarem…
La sablière se trouve Chemin de Nivelles à Corswarem, à l’entrée du chemin de remembrement donnant sur la Rue de Hasselbrouck, en face de la Rue du Moulin.
En 201 3, le propriétaire du terrain a déposé une demande de permis pour combler cet énorme trou d’une surface de plus de 3 terrains de football.
Comme pour toute personne qui construit une maison et apporte des terres pour les travaux, un permis d’urbanisme (permis de construire) suffit, car il s’agit d’une « simple » modification du relief du sol.
Oui, mais dans ce cas, il était envisagé de remblayer 1 25.000 m7 et de modifier considérablement l’aspect naturel de ce terrain cher à certains promeneurs et amis de la nature.
Imaginez 1 5.000 camions roulant dans Berloz et surtout Corswarem pour décharger des terres…
La procédure impose que le dossier fasse l’objet d’une enquête publique et soit soumis aux autorités Wallonnes.
L’enquête a eu lieu en octobre 201 3, sans trop de publicité de la part de la commune malgré l’importance du projet. Une publicité a été faite à Corswarem par Ecolo-Berloz et des citoyens ont réagi.
La Région Wallonne a émis quelques remarques.
En septembre 2014, une séance d’information publique a permis de prendre connaissance du projet revu. Le volume a combler est réduit à 60.000m7 (8.500 camions), un talus boisé naturel doit être conservé et un itinéraire a été imposé depuis l’autoroute par les chemins de remembrement, Rosoux et Jeuk.
Au final, comme pour tout permis classique, c’est la commune qui doit prendre la décision d’accepter ou de refuser le permis. A l’heure actuelle, la commune n’a pas donné d’information par rapport à sa décision.
Ce permis ne doit pas être délivré.
Nous pouvons comprendre que le propriétaire souhaite exploiter son bien, mais nous pensons que l’intérêt de la collectivité doit être prioritaire sur l’intérêt du particulier.
Nous suggérons que la commune rachète le terrain. Ainsi le propriétaire pourra réaliser son bien, les citoyens éviteront les soucis liés au trafic des camions, aux risques de pollution et les frais d’entretien des voiries… et cette zone pourrait être conservée à des fins naturelles et récréatives pour tous.
Le projet maison de la Berle ?
Ca vous a peut‐être échappé, mais une enquête publique a eu lieu au sujet de la demande de permis de construire une maison multi‐
services, à la place de l’ancienne Maison de la Berle, aussi connue comme ancienne Agence Dexia.
Ce bâtiment moderne n’a pas vraiment sa place au centre d’un petit village rural.
Des maisons semblables feraient certainement l’objet d’un refus de la part de l’urbanisme.
Mais ce qui nous tracasse le plus, c’est l’implantation du projet.
L’espace disponible ne permet de prévoir que 7 places de parking et il est nécessaire de supprimer l’îlot directionnel qui permet aux voitures
venant de la Rue Richard Orban d’être visibles par celles qui doivent leur céder la priorité.
Cet avis semble partagé. Cependant peu de riverains ont réagi à l’enquête publique. Pourquoi? Manque d’information sur le dossier?
Sur la procédure? Démotivation?
Il semble que la Région Wallonne a octroyé le permis tel qu’il a été proposé par la commune.
Les études préalables aux travaux ont déjà débuté.
Ecolo juge que cet emplacement n’est pas adapté à des salles de réunion, bibliothèque et espace multi‐média. Une place de village fédératrice y aurait certainement mieux rencontré les besoins de la population.